Depuis l’ouverture de mon blog, j’ai
beaucoup écrit, mis des liens que je ne suis pas certaine que beaucoup on eu le
temps d’aller visiter. Certaines personnes doivent se dire, oui elle parle du
cancer, de sa situation, mais elle ne propose rien. Ce qui n’est pas vrai parce
que j’ai mis des liens de dépistage. Mais le moment n’est pas de tergiverser,
mais d’être pragmatique.
Alors, et si on passait à la pratique ? Simple et facile.
Rendez-vous chez votre gynécologue obligatoirement au moins une fois par
an, même si vous n’avez pas envie. Parce que je reconnais, il est vrai que ce n’est
pas toujours agréable. Il faut dire qu’il y a en a des « gynécologues »
qui abusent. Dès que vous arrivez, il vous dit de vous déshabiller, il enfile
ses gants, vous écarte les cuisses et avant que vous n’ayez le temps de dire
ouf, il vous farfouille comme s’il avait perdu quelque chose là-bas. C’est
sérieux ce que je dis. Moi j’ai eu une expérience où avant cette « agression »
elle, parce que c’était une femme avait pris soin de mettre les doigts dans l’alcool.
Imaginez un instant la brulure !!!!
Sachez les filles qu’il n’y a strictement aucune
raison que vous subissiez cela alors que vous venez pour un contrôle et que
vous n’avez pas de douleurs au bas ventre… Ceci est dit ! N’hésitez pas à
changer de gynécologue s’il le faut. Ce qui marche aussi bien c’est quand vous
vous faites accompagner de votre mari, petit ami... En général, cette présence
atténue la prise de risque de certains. On hésite aussi souvent parce que l’on
se dit : cet inconnu va regarder mon intimité… Plaignez-le plutôt ! C’est
vraiment un noble métier parce que passer sa journée à ne voir que ça, soyez
sûr qu’il n’aura pas le temps de se souvenir de votre entre-jambe, sauf
quelques désaxés bien entendu.
Pensez à demander un frottis du col de l’utérus qui
se fait sur le champ ou en laboratoire. Mais en général, cet examen se passe
ainsi : vous vous déshabillez, il introduit un speculum pour voir le col
de l’utérus, prend un coton tige destiné au prélèvement, et vous sentez à peine
quelques frottements sur le col de l’utérus. Ca dure trois secondes et dans une
intimité totale. Pas question pour l’aide-soignant ou soignante de venir
chercher un matériel alors que vous avez les jambes grandes ouvertes. Aucun
doigt ganté ou pas ne rentre là-bas s’il n’y a pas souci ! Sachez défendre
votre intimité.
Donc le frottis du col de l’utérus est le premier examen que vous devez
demander, car c’est un virus que l’on attrape au cours des rapports sexuels non
protégés. En occident, il existe un vaccin pour protéger les jeunes filles dès 11ans
avant leur premier rapport sexuels. Pour plus de détails allez sur ce site.cancer de l'uterus
En général, le palper des seins vient avant le
frottis. Mais l’important est que le gynécologue vous « palpe » les
seins. On a pas dit « tripoter » les seins. Il y a une manière bien
spécifique, scientifique de « palper » les seins à la recherche de
grosseurs éventuelles. Apprenez à le faire aussi vous-même en regardant sur ce
site. autopalpation des seins
A partir de 50 ans, vous
devez pratiquer une mammographie chaque année et plus en fonction des
antécédents familiaux. L’auto-palpation c'est-à-dire « on est mieux servi
que par soit même est rapide et pas cher », à faire une fois par
mois. Commencez à regarder vos seins
dans un miroir et recherchez un changement d’apparence de la peau : plissement,
gonflement, creux, gaufrage (aspect de peau d'orange), hématome. Une
éruption ou le moindre écoulement des mamelons.
Si après cela vous sentez une
grosseur anormale, courrez chez votre gynécologue. Si vous avez un bouton sur
le sein (ou tout autre partie du corps en réalité) qui change de couleur, de
forme ou grosseur, courrez aussi. Le mamelon aussi est à surveiller de près.
Apprenons à surveiller et aimer notre corps car en
général voilà ce que nous faisons : on sort du lit, immédiatement on
attache le pagne sur la poitrine. On rentre dans la salle de bains, on se lave,
on s’essuie, on remet le pagne, on rentre dans la chambre, on s’assied au bord
du lit de préférence loin du miroir, on se pommade, on s’habille….et seulement
et seulement à ce moment, on s’admire dans la glace et on peaufine notre
maquillage. A aucun moment on ne prend le temps de regarder notre corps, de l’inspecter.
C’est vrai qu’il y a des moments où nous aimerions qu’il soit différent, parce
que les ravages des multiples maternités et de nos hommes l’ont mis à l’épreuve,
mais nous ne pouvons que l’accepter et l’entretenir de notre mieux. Faites-le
une à deux fois par mois.
Maintenant je voudrais m’adresser à nos maris,
amants, fils…enfin toute la gente masculine. Normalement, je dis normalement
vous devriez être les premiers « scruteurs et gardiens» de nos seins
et corps en général. Quand vous naissez, vous les avez mains et en bouche,
quand vous devenez homme vous abandonnez ceux de maman fatigués ou il n’y a
plus de lait pour celles de vos amies, maitresses et épouses. Et le cycle
recommence : vous les avez dans les mains et en bouche. Alors, dites-moi
comment vous faites pour ne pas sentir les boules sous vos doigts, voir un
bouton qui grossit, un mamelon qui change d’apparence… ? Soit vous ne vous
attardez pas trop sur ces parties, ou vous avez d’autres priorités !!!. Il
faut aussi dire qu’il y en a tellement….
En conclusion, faisons de nos compagnons des alliés
pour scruter nos corps avec nous. Par contre, si vraiment c’est le désert à l’horizon
et que vous avez préféré l’adage « il vaut mieux être seule que mal
accompagnée », optez pour une parente ou amie ou votre gynécologue.
Messieurs, aidez-nous à préserver notre santé. C’est aussi une preuve d’amour n’est-ce
pas ?!