En fait, je ne voulais pas quitter mon "havre de paix", commencer de nouveau à courir après le métro, habiter dans une tour sans jardin, avoir des voisins qui ne répondront pas à mes salutations.... Je ne dis pas que je n'aime pas ma seconde patrie, mais c'est tout simplement plus stressant que nos pays africains certes démunis mais où on peut vivre simplement..
Mais avais-je un autre choix, non, car mon pays ne dispose pas d'une unité d'oncologie à contrario d'autres pays africains. lutte-contre-le-cancer-afrique-francophone-traine
Mais avais-je un autre choix, non, car mon pays ne dispose pas d'une unité d'oncologie à contrario d'autres pays africains. lutte-contre-le-cancer-afrique-francophone-traine
Aussi, après plusieurs mois de
tergiversation, je me suis enfin décidée à venir consulter en France et plus
particulièrement à l'Institut Curie où j'ai déjà malheureusement mes habitudes.
Le médecin m'a immédiatement demandé de procéder à des analyses
complémentaires. Je croyais que ce ne serait qu'une routine, bien que depuis
quelques temps mon corps tirait la sonnette d'alarme. Comme je l'avais dit en
rigolant au radiologue togolais qui m'avait fait mes premières radios :
j'essayais d'exorciser et de conjurer la maladie en l'oubliant. Une forme de
suicide ? Oui peut-être!!!
J'ai donc
fait une biopsie dans l'urgence et attendu patiemment les résultats. Après une dizaine de jours d'attente : le
verdict est tombé :cancer du sein et plus est encore CANCER DES DEUX SEINS.
A
ce moment les questions fusent et vous finissez par admettre tout simplement
que vous avez durant ces quelques années donné priorité à des choses, à des
gens ou à des sentiments que vous avez jugé plus importants que votre santé. Vous devez en supporter les conséquences sans chercher de bouc-émissaires, tout simplement.
Mais que c'est difficile d'accepter la maladie une fois
encore...., mais que faire d'autre quand tant de gens comptent sur vous et vous
soutiennent?!
Le médecin voyant mon désarroi m'a dit qu'il me ferait après une
reconstruction, mais avant de retrouver les seins de mes 18 ans, non disons 30 ans, il faillait d'abord faire face au choc et les jours
suivants furent vraiment durs.
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