Zut encore!!!

A 49 ans je viens de découvrir qu'après plus de 40 ans de répit, j'ai un cancer des 2 seins. J'ai de la chance car consultée en France, j'ai été prise immédiatement en charge. Mais je me suis mise à la place de ces millions de femmes africaines qui ne peuvent compter sur aucun soin. Aussi, je voudrais par ce blog sensibiliser sur le cancer dans nos pays et faire réagir. Suivez moi dans mon combat.

dimanche 9 juin 2013

Annonce de la maladie

Comment en suis-je arrivée là, moi qui suis si prompte à donner des conseils aux gens, à critiquer ceux qui se négligent ?!
En fait, je ne voulais pas quitter mon "havre de paix", commencer de nouveau à courir après le métro, habiter dans une tour sans jardin, avoir des voisins qui ne répondront pas à mes salutations.... Je ne dis pas que je n'aime pas ma seconde patrie, mais c'est tout simplement plus stressant que nos pays africains certes démunis mais où on peut vivre simplement.. 
 Mais avais-je un autre choix, non, car mon pays ne dispose pas d'une unité d'oncologie à contrario d'autres pays africains. lutte-contre-le-cancer-afrique-francophone-traine
Aussi, après plusieurs mois de tergiversation, je me suis enfin décidée à venir consulter en France et plus particulièrement à l'Institut Curie où j'ai déjà malheureusement mes habitudes. Le médecin m'a immédiatement demandé de procéder à des analyses complémentaires. Je croyais que ce ne serait qu'une routine, bien que depuis quelques temps mon corps tirait la sonnette d'alarme. Comme je l'avais dit en rigolant au radiologue togolais qui m'avait fait mes premières radios : j'essayais d'exorciser et de conjurer la maladie en l'oubliant. Une forme de suicide ? Oui peut-être!!!  
J'ai donc fait une biopsie dans l'urgence et attendu patiemment les résultats.  Après une dizaine de jours d'attente : le verdict est tombé :cancer du sein et plus est encore CANCER DES DEUX SEINS. 
A ce moment les questions fusent et vous finissez par admettre tout simplement que vous avez durant ces quelques années donné priorité à des choses, à des gens ou à des sentiments que vous avez jugé plus importants que votre santé.  Vous devez en supporter les conséquences sans chercher de bouc-émissaires, tout simplement.
Mais que c'est difficile d'accepter la maladie une fois encore...., mais que faire d'autre quand tant de gens comptent sur vous et vous soutiennent?!
Le médecin voyant mon désarroi m'a dit qu'il me ferait après une reconstruction, mais avant de retrouver les seins de mes 18 ans, non disons 30 ans, il faillait d'abord faire face au choc et les jours suivants furent vraiment durs. 

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