Si elles ont réussi à se battre il y a un siècle, nous aussi pouvons, en dignes descendantes mener un combat contre notre ennemi commun le cancer du sein dans nos pays africains.
Voici en quelques mots l'histoire de l'Amazone. Pour plus d'infos allez sur ce site très intéressant : http://matricien.org/geo-hist-matriarcat/afrique/dahomey/ d'où j'ai extrait cet article. Encore merci!!
Le roi Houegbadja (qui gouverne de 1645 à 1685), troisième roi du Dahomey, est censé être à l’origine de la création du groupe qui devient ensuite les Amazones, un corps de chasseurs d’éléphant appelé gbeto. Durant le VIIIe siècle, le roi entraîne certaines des ses femmes à devenir gardes du corps.
Conflit avec la France
L’envahissement de l’Afrique de l’Ouest par les Européens s’accélère dans la seconde moitié du XIXe siècle et en 1890 le roi Behanzin commence à combattre les forces françaises au cours de la Première Guerre du Dahomey. Selon Holmes, beaucoup de soldats français hésitent avant de tirer ou de charger à la baïonette les mino. Cette hésitation provoque la mort de nombreux soldats français. Cependant, selon certaines sources, l’armée française perd plusieurs batailles non à cause de ces hésitations mais bien à cause des compétences militaires des mino. Les Français sont véritablement surpris par leur courage car elles n’hésitent pas à brandir des têtes de leurs ennemis qu’elles ont sauvagement décapités pour les déstabiliser; et quand elles parviennent à les confronter physiquement, elles sont souvent gagnantes.
Tandis que les Français instaurent une certaine distance avec leurs armes à feu et leurs baïonnettes, elles cherchent à trouver le moyen de créer un affrontement physique. Dans un cas de force majeure comme celui-ci, les Amazones utilisent la technique dans laquelle elles excellent: la technique du corps à corps. Elles attaquent par des roulés-boulés afin de passer sous la haie de baïonnettes et de s’immiscer dans les rangs ennemis. Leur audace étonne et, en cas de réussite, elles ont souvent le dessus. Envoyées en véritables commandos dès les premiers accrochages avec les Français, elles bénéficient de l’effet de surprise lors des premiers assaut de postes de garde et elles rapportent au roi quelques têtes de tirailleurs sénégalais sauvagement décapités. Mais rapidement, malgré leur nombre, leur impétuosité et leur détermination, elles subissent de lourdes pertes.
Finalement, renforcée par la Légion étrangère et disposant de meilleures armes dont des mitrailleuses ainsi que d’une cavalerie et d’une infanterie de marine, les Français infligent du côté du Dahomey des pertes dix fois plus importantes que les leurs. Après plusieurs batailles, ils finissent par l’emporter. Les Légionnaires écrivent plus tard sur « l’incroyable courage et audace » des Amazones. La dernière Amazone du Dahomey meurt en 1979.
Royaume du Dahomey (Bénin)
: roi-dieu et amazones, sur les vestiges du matriarcat
Le Dahomey (Danhomé en langue fon) était un royaume patriarcal africain situé au sud-est de l’actuel Bénin depuis le XVIIe siècle. À partir de 1894, ce nom désigne un territoire de l’Empire colonial français, devenu le Bénin en 1975. Le royaume du Dahomey, bien que foncièrement patriarcal, a conservé quelques vestiges de l’ancien matriarcat. Au Dahomey, les femmes étaient libres de pratiquer les métiers des hommes, elles prenaient part au gouvernement et étaient associées à l’armée. Cependant, une fois mariées elles devenaient la propriété du mari qui les achetait.
Le Dahomey (Danhomé en langue fon) était un royaume patriarcal africain situé au sud-est de l’actuel Bénin depuis le XVIIe siècle. À partir de 1894, ce nom désigne un territoire de l’Empire colonial français, devenu le Bénin en 1975. Le royaume du Dahomey, bien que foncièrement patriarcal, a conservé quelques vestiges de l’ancien matriarcat. Au Dahomey, les femmes étaient libres de pratiquer les métiers des hommes, elles prenaient part au gouvernement et étaient associées à l’armée. Cependant, une fois mariées elles devenaient la propriété du mari qui les achetait.
Le roi-dieu, lion
d’Abomey, et cousin du Léopard
Une des principales caractéristiques du régime
du Dahomey est son despotisme qui y règne, comparable à celui des
Ashanti; le roi et les grands ont soigneusement appuyé leur pouvoir sur des
cérémonies religieuses. Le roi « lion d’Abomey », « cousin du Léopard »
est considéré comme un dieu; son pouvoir est illimité, il dispose de la vie et
des biens de ses sujets; il hérite des morts. La coutume avait disparu
au XIXe siècle, mais auparavant, il
prenait ses repas en secret, étant censé ne boire ni manger comme les simples
mortels; de même il écoutait les suppliques derrière un rideau qui le dérobait
à la vue de ses sujets. Ajoutons que, selon la tradition il régnait dans les
broussailles un roi fantôme au nom duquel avaient lieu la levée des impôts et
les vexations de toutes sortes : tout ce dont on pouvait se plaindre était
attribué à ce roi fictif, et tout ce dont il fallait se réjouir les
largesses et les bienfaits était attribué au roi réel.
Tassin Hangbe, la
choquante reine libertine
Elle était surnommée « la reine sans
pudeur ». Cette femme régna sur le trône d’Abomey, capitale du
Dahomey, pendant une courte période au début du XVIIIe siècle. Tassin
Hangbe était la sœur jumelle du prince Akaba, l’héritier de Houegbadji,
souverain d’Abomey de 1650 à 1680. Quand Akaba prit le pouvoir à la mort de
leur père, la princesse partageait la souveraineté avec son frère jumeau, sans
toute fois exercer quelque fonction politique.
Sacrée reine à la mort de son frère
Sacrée reine à la mort de son frère
Tassin bénéficiait d’une liberté totale et elle en
profitait largement, menant une vie assez libertine. Elle eut un fils mais ne
resta pas mariée très longtemps. Son palais était le lieu de toutes les
beuveries et cette vie qu’elle menait alimentait les conversations. Seulement,
en 1708, alors que la guerre contre les Oueménous, ennemis jurés des Dahoméens
entrait dans une phase décisive, le roi, son frère fut brutalement emporté par
la variole, introduite au Dahomey par les colons. Pour ne pas affecter le moral
des troupes, le conseil royal avec le chef des armées demanda à Tassin Hangbe
de remplacer son défunt frère. Elle accepta sans hésitation car en effet ils se
ressemblaient comme deux gouttes d’eau et habillée comme Akaba, elle entra dans
la bataille tel que l’aurait fait son jumeau.
Une amazone hors paire,
qui attise les jalousies
Transportée par l’importance de sa mission, Tassin
Hangbe amena ses troupes jusqu’à la victoire, se révélant ainsi une amazone
hors pair. De plus, le chef des Ouéménous, trouva la mort lors de cette guerre
et la rivalité entre les deux peuples prit fin ce jour-là avec la victoire du
Dahomey. La nouvelle de la victoire de Tassin fit le tour du royaume et on
demanda aussitôt à la princesse de prendre la régence d’Abomey. Le
contexte était tel que cela engendra un conflit familial car il est vrai que si
le fils d’Akaba n’était pas près pour gouverner parce que trop jeune et non
encore initié, Dossous, le frère cadet des jumeaux, lui était prétendant au
trône. Tassin ne tint pas compte des prétentions de son jeune frère et
accepta d’assurer la régence tout en gardant son mode de vie d’avant.
Une liberté sexuelle qui
attise complot et meurtre
Mal lui en prit car même si elle assumait
parfaitement son rôle de reine, ses adversaires, ne supportant pas ses frasques
privées, fomentèrent un complot d’assassinat contre son fils unique. Le meurtre
se déroula par une nuit sans lune dans le palais royal. Tassin Hangbe
informée du drame ne versa aucune larme et ne dit aucun mot jusqu’à la réunion
du conseil.
Là, assise sur le trône sacré d’Abomey, drapée de
trois pagnes luxueux en kita, elle écoutait tranquillement les hommages des
tams-tams, célébrant son courage de reine et sa souffrance de mère, quand
soudain, elle se leva pour se diriger vers le centre de l’assistance. Elle
défit ses pagnes, et Stupeur !!! se dénuda, trempa ses mains dans le vase
que lui tendait sa suiveuse et se lava les parties intimes, là devant tout ce
monde abasourdi. Elle hurlait sa douleur, et maudissait cette assemblée et le
peuple tout entier, promettant sur lui un grand malheur. Puis elle démissionna
de ses fonctions et ce fut le dernier acte de ses trois mois de règne au
Dahomey.
Les amazones du Dahomey,
un semblant de matriarcat
Les Amazones du
Dahomey ou Mino sont un ancien régiment militaire entièrement
féminin Fon du Royaume du Dahomey (maintenantBénin) qui a
existé jusqu’à la fin du xixe siècle. Elles sont nommées
ainsi par les occidentaux et les historiens à cause de leur similarité avec les
semi-mythiques Amazones de l’ancienne Anatolie.
Les femmes, esclaves du roi
Le roi possède une armée de femmes que la reine (dada)
commande avec droit de vie et de mort. Dans le harem, la gardienne du brasier
où le roi allume sa pipe, et la favorite qui tient le crachoir sont des
dignitaires du royaume. Les autres épouses sont des esclaves qui s’occupent du
ménage et de la cuisine. En outre, quelques centaines de femmes installées dans
le palais composent la garde royale : ce sont des amazones vierges gardées par
des eunuques. Elles déclarent se consacrer au métier d’homme et de soldat.
Leurs formes presque masculines, leur courage, leur cruauté en font
d’excellents soldats. Elles exécutent avec une infatigable précision des danses
de guerre.
L’existence de femmes-soldats est attestée dès le
XVIIIème siècle dans cette région. Mais les rois du Dahomey ne donnent
véritablement une impulsion à cette institution qu’à partir du milieu du XIXème
siècle. Ainsi, au moment de la résistance contre les Français (début
1890), le système des « Amazones » est-il à son apogée et
l’estimation de ces troupes varie-t-elle selon les observateurs entre 800 et 2
000.
Le roi Houegbadja (qui gouverne de 1645 à 1685), troisième roi du Dahomey, est censé être à l’origine de la création du groupe qui devient ensuite les Amazones, un corps de chasseurs d’éléphant appelé gbeto. Durant le VIIIe siècle, le roi entraîne certaines des ses femmes à devenir gardes du corps.
Le fils d’Houegbadja, Agadja (roi de 1708 à
1732), développe le groupe de femmes gardes du corps en une milice et les
utilise avec succès pour vaincre le royaume de Savi en 1727. Les
marchands européens notent leur présence ainsi que celle d’autres femmes
guerrières parmi les Ashantis. Durant les années suivantes, les guerrières
acquièrent une réputation de combattantes sans peur. Bien qu’elles combattent
rarement, elles se débrouillent en principe assez bien au combat.
Le groupe de femmes guerrières est appelé Mino,
ce qui signifie « nos mères » en langue fon, par l’armée
masculine du Dahomey. À l’époque du roi Ghezo (qui gouverne de 1818 à
1858), le Dahomey se militarise de plus en plus. Ghezo donne une grande
importance à l’armée, augmente son budget et améliore sa structure. Les Mino sont
entraînées, obtiennent des uniformes et sont équipées avec des
fusils danois (obtenus via le commerce des esclaves). À ce
moment les Mino sont entre 4 000 et 6 000 femmes et
représentent environ le tiers de l’armée du Dahomey.
Les « Amazones » du Roi Béhanzin, des femmes
guerrières connues pour se battre avec violence et énergie, n’ont absolument
pas peur de la mort, et tuer ne leur fait pas froid aux yeux. En général, elles
combattent au devant de l’armée car elles sont sans pitié face à leurs ennemis
et très résistantes au combat. Seh-Dong-Hong-Beh est une
femme au courage exceptionnel qui avait dirigé une amée de 6000 Amazones vers
1852.
Un entraînement spartiate
Les
Amazones du Dahomey sont minutieusement sélectionnées à l’adolescence, et toute
leur vie elles s’exercent au métier des armes. Leur entraînement quotidien est
très pénible. Elles apprennent à manier les armes et sont conditionnées
psychologiquement et religieusement à l’obéissance et à la vénération du Roi.
Elles sont vierges et doivent éliminer toute possibilité de fonder une famille,
elles sont donc condamnées au célibat.
Les Mino sont recrutées parmi
les ahosi (« les femmes du roi »), qui étaient
souvent plusieurs centaines. Certaines femmes de la société fon
deviennent ahosi volontairement alors que d’autres
sont enrôlées de force si leur mari ou leur père se plaignent au roi
de leur comportement. Tant qu’elles sont mino, les femmes ne sont pas
autorisées à avoir des enfants ou à être mariées. Beaucoup d’entre elles sont
vierges. Le régiment a un statut semi-sacré qui est fortement lié à la croyance
du peuple fon au vaudou. Les mino s’entraînent
énormément physiquement ; la discipline est mise en avant. Dans la
dernière période, elles sont armées avec des fusils Winchester, des
gourdins et des couteaux. Les unités sont commandées par des femmes. Les
personnes capturées par les Amazones sont souvent décapitées.
L’organisation de l’armée des amazones du Dahomey est
répartie en 5 spécialités dont 3 infanteries :
- les fusillères qu’on appelle « les Gulonento »; elles portent une cartouchière à compartiments. Leur poudre est soigneusement conservée dans des feuilles de bananiers ainsi qu’un sabre court .
- le archères ou « les Gohento » (on en trouve de moins à moins depuis l’existence des armes à feu); elles restent néanmoins présentes et servent d’auxiliaires et de « porteuses » pendant les combats.
- les faucheuses appelées « les Nyekplohento » armées d’une énorme lame de 45 cm au bout d’un manche de 60 cm
- les artilleuses
- l’Elite, les chasseresses qui sont sélectionnées pour leur force physique et leur stature. Leur prestige est grand et leurs officiers portent sur le crâne des cornes d’antilope attachées par un cercle de fer.
L’envahissement de l’Afrique de l’Ouest par les Européens s’accélère dans la seconde moitié du XIXe siècle et en 1890 le roi Behanzin commence à combattre les forces françaises au cours de la Première Guerre du Dahomey. Selon Holmes, beaucoup de soldats français hésitent avant de tirer ou de charger à la baïonette les mino. Cette hésitation provoque la mort de nombreux soldats français. Cependant, selon certaines sources, l’armée française perd plusieurs batailles non à cause de ces hésitations mais bien à cause des compétences militaires des mino. Les Français sont véritablement surpris par leur courage car elles n’hésitent pas à brandir des têtes de leurs ennemis qu’elles ont sauvagement décapités pour les déstabiliser; et quand elles parviennent à les confronter physiquement, elles sont souvent gagnantes.
Tandis que les Français instaurent une certaine distance avec leurs armes à feu et leurs baïonnettes, elles cherchent à trouver le moyen de créer un affrontement physique. Dans un cas de force majeure comme celui-ci, les Amazones utilisent la technique dans laquelle elles excellent: la technique du corps à corps. Elles attaquent par des roulés-boulés afin de passer sous la haie de baïonnettes et de s’immiscer dans les rangs ennemis. Leur audace étonne et, en cas de réussite, elles ont souvent le dessus. Envoyées en véritables commandos dès les premiers accrochages avec les Français, elles bénéficient de l’effet de surprise lors des premiers assaut de postes de garde et elles rapportent au roi quelques têtes de tirailleurs sénégalais sauvagement décapités. Mais rapidement, malgré leur nombre, leur impétuosité et leur détermination, elles subissent de lourdes pertes.
Finalement, renforcée par la Légion étrangère et disposant de meilleures armes dont des mitrailleuses ainsi que d’une cavalerie et d’une infanterie de marine, les Français infligent du côté du Dahomey des pertes dix fois plus importantes que les leurs. Après plusieurs batailles, ils finissent par l’emporter. Les Légionnaires écrivent plus tard sur « l’incroyable courage et audace » des Amazones. La dernière Amazone du Dahomey meurt en 1979.
1 commentaire:
Nous avons souvent tendance à oublier notre histoire. Encore merci pour ce rappel et bon courage !
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