Huit mois que j’ai commencé cette
aventure. Je parle d’aventure, car même maintenant j’ai du mal à croire à ce
qui m’arrive. Il y a quelques mois encore je me trouvais à plus de six mille
kilomètres de Paris faisant plein de projets. Et tout à coup, tout s’écroule et
je me retrouve clouée dans un lit d’hôpital me demandant si je vais, une fois
encore, me tirer des pinces de ce crabe.
Huit mois après, n’eussent été
les cicatrices barrant ma poitrine, mon crâne chauve, mes doigts douloureux et
la perte des sensations gustatives, entres autres, j’aurai cru avoir rêvé. Mais
la réalité est bien là, je n’ai pas rêvé, j’ai bien un cancer du sein et je
suis bien dans un hôpital de soins de suite.
Mais je n’ai nullement le droit
de me laisser aller et pleurnicher sur mon sort. J’ai accepté la maladie et par
la même occasion sa probable issue fatale. Il faut bien mourir de quelque
chose, non !!! Aussi, quand à la
conclusion de ma dernière consultation à Curie, l’oncologue m’a donné rendez-vous
pour le mois de janvier avec le chirurgien, j’ai su et compris que tout n’était
pas fini et que je pouvais encore faire des projets, et surtout aider les
femmes africaines dans notre lutte pour le droit à la santé dans nos pays.
En attendant de pouvoir bondir
comme une gazelle de mon lit, je veux partager ici avec vous dans les prochains
articles d’autres aspects de la maladie, en général. J’ai moins mal aux doigts,
alors je peux à nouveau vous inonder d’articles. A bientôt.
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