Zut encore!!!

A 49 ans je viens de découvrir qu'après plus de 40 ans de répit, j'ai un cancer des 2 seins. J'ai de la chance car consultée en France, j'ai été prise immédiatement en charge. Mais je me suis mise à la place de ces millions de femmes africaines qui ne peuvent compter sur aucun soin. Aussi, je voudrais par ce blog sensibiliser sur le cancer dans nos pays et faire réagir. Suivez moi dans mon combat.

lundi 25 novembre 2013

Sortir de la spirale de la maladie!

Sortir de cette spirale de la maladie, revenir dans la vie dite «normale» (métro, boulot, dodo en somme !) je n’avais plus que cette obsession…

Il y a de cela quelques jours encore, je me satisfaisais du cocon hospitalier où ma maladie m’avait enfermée. Ma prise en charge a toujours été formidable autant médicalement qu'au niveau hôtelier. Mais  toutes ces attentions des médecins et du personnel hospitalier ne peuvent me faire oublier la maladie, l’éloignement de mes proches, l’envie d’arrêter tous ces traitements, toutes ces souffrances, mon corps mutilé, la privation de liberté, le questionnement sur l’avenir: vais-je m’en sortir ? Et si oui, quand vais-je reprendre une vie à peu près normale ?
Puis un matin, de la fenêtre du petit salon où je me réfugiais pour fuir ma voisine de chambre du moment, j’entendis un véhicule se garer juste sous la fenêtre. Mue par ma curiosité habituelle, j’ouvris la fenêtre et assistais à la scène. En fait, c’était un véhicule mortuaire venu prendre une personne décédée la veille. Je ne pus m’empêcher de prendre quelques photos tellement le transfert était froid, mécanique et impersonnel. En 5 minutes, le corps était sorti et embarqué.

Une fois le véhicule parti, je pris la décision de sortir de cet engrenage : tant qu’à tomber malade d’une maladie grave et à en peut-être mourir, autant que ce soit entourée de personnes que j’aime et qui m’aiment et qui auront à cœur de me le faire savoir maintenant et pas demain. Mais ma plus grande hantise était d’avoir à fêter mes 50 ans le 13 novembre sur un lit d’hôpital. Certes, la fête devra être décalée de quelques semaines, mais il fallait que je sorte et cela immédiatement. Quelques jours plus tard, j’étais sortie et mon seul objectif à partir de ce jour est de profiter intensément de chaque jour.

L'entraide dans la maladie n'est pas vaine.


 
Une femme debout et une femme à genoux se regardent. Celle qui est debout a été à genoux et celle qui est à genoux sera debout. L’une est le futur de l’autre. Et leur regard dit cette certitude : oui, on se relève, oui on est tous un jour celui qui demande de l’aide, oui le cancer peut être dans le parcours d’une vie, la date d’une renaissance, une aventure qui vous emmène loin, c’est-à-dire plus près de vous même.

Ce fut mon aventure.

Hélène JOUSSE, sculpteur

samedi 2 novembre 2013

2 novembre 2013

Aujourd'hui nous sommes le 2 novembre 2013, et comme toutes les années nous allons honorer nos morts. C'est louable, mais combien de ces personnes aurions-nous pu aider à continuer à vivre parmi nous ? Vous devez en connaître au moins une  dont vous ignoriez la maladie, ou qui n'avait pas les moyens de se faire évacuer, ou tout simplement les moyens de faire face aux dépenses engendrées par la maladie, ou qui a remis sa santé dans les mains de guérisseurs, ou tout simplement les médecins n'ont pu poser un diagnostic fiable.
Moi, j'en connais plusieurs et j'ai en ce jour une pensée pour elles.